S’engager davantage dans la transition écologique nécessitera de recréer des imaginaires en commun. A l’issue du confinement, il nous parait essentiel de resserrer nos liens autour d’un projet associatif commun.
Resserrer les liens, faire communauté
Avec le passage de sa gouvernance en conseil collégial, J’aime Le Vert vous donne la parole, vous, nos adhérent.e.s, bénévoles, partenaires, sympathisant.e.s. Quelle chance nous avons de pouvoir compter sur une communauté d’acteurs engagés, aux expertises multiples, aux regards croisés, aux pratiques vertueuses innombrables. Nous sommes convaincu.e.s de l’importance de s’appuyer sur l’intelligence collective pour faire communauté et préparer l’après. Pour J’aime Le Vert, la communauté va au delà de partager des valeurs écologiques fortes et pratiquer un mode de vie sain, c’est aussi vivre la convivialité et le partage pour faire grandir l’intérêt collectif, et trouver ensemble des solutions aux problèmes.
Voici le témoignage de Laurent OTT, directeur de Intermèdes Robinson, structure de l’action sociale, qui illustre bien la définition de ce qu’est une communauté. Nous partageons pleinement sa vision à J’aime Le Vert d’une communauté qui se construit, plus qu’une communauté qui se décrète.
Pour que l’intelligence collective fonctionne, les membres ont besoin de se sentir en confiance au sein de l’association, de se rattacher à une identité commune, en réalisant un “travail” commun. Ils peuvent s’exprimer librement, facilement, et avec bienveillance les un.e.s envers les autres. Nous pensons que la meilleure façon d’installer cette confiance entre nous, c’est de resserrer les liens qui nous unissent et se rejoindre sur les valeurs qui nous portent, dans ces lieux de partage que sont les jardins partagés.
Nous sommes en confinement, l’association l’est aussi, et c’est une bonne chose. L’occasion pour nous de repenser le vivre ensemble au sein de J’aime le vert. Parmi les chantiers importants à mener, il y a donc ce renforcement des liens entre les adhérents et la construction d’une vision commune, d’une communauté résiliente.
Un imaginaire commun pour une vision commune
Le réel n’émerge à la réalité que lorsqu’il est tissé d’imaginaire
Edgar Morin
Depuis la création de l’association, nous sommes animés par la volonté d’engager pleinement notre ville dans la transition écologique et sociale. Prenons le temps, ensemble, de nous retrouver pour voir où nous sommes et ce que l’association apporte à la ville, au territoire. Toutes et tous, adhérent.e.s et bénévoles êtes appelés à participer à cette réflexion collective : où souhaitons-nous aller ensemble ? Qu’est-ce qui nous anime ? Quelle vision portons-nous pour nos jardins, nos ruches, nos ateliers ? Quel impact recherchons-nous ? Quelles sont les valeurs qui nous rassemblent, et qui font que l’association entame sa neuvième année avec près de 150 adhérents ?
Recréons un imaginaire commun ! Trop longtemps, la notion d’imaginaire a été considérée comme éloignée du réel. Et pourtant, l’imaginaire est bien “un ensemble dynamique de représentations qui façonnent notre vision collective du monde” (Socialter, Hors-série n°8, avril-mai 2020). Rob Hopkins, initiateur du mouvement des villes en transitions, l’a déjà largement démontré.
C’est autour de cet imaginaire commun qu’il s’agira de renforcer notre belle communauté aux mains vertes.
Faire vivre notre communauté, préparer l’après…
A l’issue du confinement, il nous sera difficile de reprendre nos vieilles habitudes sans s’interroger sur l’essentiel. Qu’est ce qui fait sens dans nos vies? Qu’est ce qui est fondamental? Alors que diriez-vous de se créer de nouvelles habitudes, des rituels, des moments où se retrouver toutes et tous ensemble? Pour faire pousser notre imaginaire commun, pour faire grandir la communauté de J’aime le Vert…
Quels meilleurs moyens que de mettre les mains à la terre, d’apprendre à cuisiner différemment, créer du lien entre les générations, apprendre des plantes, des animaux, réapprendre les savoirs-faire ancestraux, partager les bonnes astuces zéro déchet de la grand-mère, bricoler une nouvelle serre, se raconter des histoires de druides, parmi tant de possibilités qu’offrent nos imaginaires.
La question reste entière : Etes-vous prêt.e.s à refaire fleurir les jardins et y produire nos légumes ? A apprendre à nos enfants à faire germer des graines, à reconnaître et s’émerveiller des plantes du jardin, à vivre proche de la terre ? A repenser notre alimentation, réduire le gaspillage et les déchets ? A protéger notre biodiversité, nos pollinisateurs, notre environnement ?
Le confinement, c’est une belle opportunité de prendre le temps d’observer ce qui nous entoure, la beauté du printemps, les abeilles qui viennent à nos balcons, les oiseaux qui chantonnent et d’éveiller nos consciences par cette observation du vivant. Encore quelques semaines et nous pourrons de nouveau profiter du beau temps pour nous retrouver et faire vivre notre communauté. Nous vous sollicitons en tant que membre de J’aime Le Vert pour faire partie de cette communauté d’entraide que nous construisons chaque jour. Dès qu’il sera possible de se rencontrer, nous aimerions vous inviter à élaborer ensemble le projet associatif de J’aime Le Vert. Dès à présent, si vous avez des idées, des suggestions, des activités en tête : partagez-les avec les autres membres de l’association sur Facebook, WhatsApp ou prenez contact avec des membres du conseil collégial via ce mail. Toutes les énergies nous permettront de faire avancer l’association.
La résilience passera par-là : une communauté engagée, active localement, qui contribue à la transition écologique du territoire.