Comment favoriser la biodiversité dans nos jardins ?

Le mot “biodiversité” est régulièrement utilisé pour parler des écosystèmes existants autour de nous.

Il désigne la relation et les interactions qui existent entre un milieu naturel et toutes les formes de vies qui l’occupent. 

Généralement lorsque nous parlons de biodiversité nous pensons aux forêts, aux montagnes ou à de grandes plaines. Mais évidemment la biodiversité se retrouve également en milieu urbain et joue un rôle bien plus important que ce que l’on pourrait penser. Il est nécessaire de s’en rendre compte , de la maintenir et de la valoriser dans notre quotidien.

La présence d’éléments naturels améliore la qualité écologique, sociale, environnementale et esthétique d’un milieu urbain. Le retour de la biodiversité en ville peut être promu grâce à diverses structures tels les corridors écologiques, les passages fauniques, les toits verts et les plantes grimpantes.

Elle fournit plusieurs bénéfices aux citadins tels que le maintien du fonctionnement des écosystèmes et de nombreux services dont la régulation du climat, la résistance aux espèces envahissantes, la pollinisation des plantes et de la pollution.

De plus, selon l’Organisation des Nations Unies (2012), la conservation de la biodiversité pourrait améliorer la santé humaine dans les villes du monde.

Pour encourager la diversité des espèces vivantes dans les jardin de ville, quelques zones indispensables sont à identifier, chacun ayant un rôle de préservation :

Première zone:

  • Aménagez un bassin naturel ou une mare pour les poissons, grenouilles, crapauds et autres…
  • Plantez des haies champêtres et denses où oiseaux et autres petits animaux trouveront refuge contre les intempéries et les prédateurs
  • Installez des nichoirs ou des hôtels à insectes.
  • Aménagez un muret de pierres sèches ou une rocaille qui accueillera les insectes à la recherche d’un endroit chaud et sec

Deuxième zone:

  • Créez un potager et une parcelle de plantes aromatiques en veillant à mélanger les espèces à planter.              

Troisième zone:

  • La zone de circulations, il est aussi important de laisser des espaces suffisamment grands autour du jardin afin de favoriser les visites, les espaces de jardinage pour éviter au maximum les piétinements et autres actions de destruction.

Privilégier un entretien naturel pour protéger la faune et la flore

Pour cela il faut favoriser un entretien raisonné des jardins urbains pour en préserver la biodiversité, c’est-à-dire travailler avec la nature, l’observer et respecter ses principes de développement et de reproduction.

  • Observer les végétaux pour évaluer leur besoin en eau, en lumière et en nutriments.
  • Bannir définitivement les pesticides et les engrais chimiques
  • Laisser les coupes d’herbes et de fleurs sécher au sol pour que les graines retombent et réensemencent le sol
  • Pailler vos cultures l’hiver et pratiquer la rotation des cultures
  • Accepter un jardin avec quelques herbes folles !

Quelques espèces que nous pouvons trouver dans nos jardins

Grenouille : si vous possédez un grand terrain frais et humide, vous y observerez peut-être des rainettes vertes. Ne les tuez pas! Elles ne touchent jamais aux cultures mais détruisent insectes, mouches, limaçons et larves d’insectes aquatiques.

Hérisson : il se nourrit de nombreuses sortes d’insectes et de limaces… et puis il est si mignon !

Lézard : il mange des mouches, des sauterelles et nombre d’insectes.

Coccinelle : Larves et adultes se nourrissent de pucerons mais aussi de cochenilles, d’acariens ou d’aleurodes ainsi que de pollen et de nectar. On peut les acheter par correspondance ou dans certaines jardineries.

Oiseaux : de nombreux oiseaux tels que mésanges, martinets, hirondelles et roitelets sont insectivores et vous vous aider à vous débarrasser d’une grande quantité de nuisibles. 

Rapaces : éperviers et les petits faucons se nourrissent de souris et autres petits mammifères.

Sauterelle : elle n’est pas une ennemie du jardinier puisqu’elle consomme des pucerons, les formes larvaires et adultes des doryphores notamment.

Et pour ceux n’ayant pas de jardins individuels, pas de panique, il existe évidemment des lieux abritant de nombreuses espèces, que ce soit dans les parcs municipaux, les jardins partagés ou encore les quais. Il est nécessaire de sensibiliser les petits comme les plus grands à cette notion de biodiversité, du rôle et des enjeux qui existent autour d’elle.

Conclusion

Nos écosystèmes naturels sont toujours plus menacés au fil des années à travers le monde : déforestation, fonte des glaces, réchauffement climatique, pesticides, détérioration des sols, mise en place de la 5G etc.

Personne n’imagine un monde sans animaux, sans fleurs, sans arbres, c’est pourquoi il est primordial de se mobiliser, chacun à son échelle pour lutter face à ces phénomènes destructeurs.

La biodiversité regroupe une pluralité d’éléments inter-dépendants les uns des autres. Si cet équilibre est bouleversé c’est tout le monde qui en pâtit, les humains également.

Pour plus d’informations, articles et sources :

France Nature Environnement

Gouvernement

Glo.be

Pour l’aménagement des trois zones, le site de Gardena nous a été d’une grande aide

Jardiner-autrement.fr récapitule tous les auxiliaires de jardin

El Jai, B., et Pruneau, D., “Favoriser la restauration de la biodiversité en milieu urbain : les facteurs de réussite dans le cadre de quatre projets de restauration“, VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 15, numéro 3,