[Production durable] Le bio jusque dans la garde robe !

   Qui aurait put croire que dans la ville de Romans-sur-Isère en Auvergne un jeune homme de 36 ans allait relever le triple défi de créer une marque de vêtements nouvelle, de la produire en France et avec par-dessus le marché un textile biologique !

Pour permettre le lancement de cet audacieux parie dans une France anxieuse de la désindustrialisation et de la perte de nombreux savoir-faire, l’équipe fit appel à des financements participatifs et non à des banques en établissant le principe de précommande : En commandant leur pièce sur internet, les acheteurs savaient qu’ils ne la recevraient que plusieurs semaines après. En échange, la marque « 1083 » offre des garanties aujourd’hui bien rares dans le domaine du textile : La première est une production entièrement Française. Les jeans et chaussures viennent principalement de Romans ou de Marseille afin de localiser les emplois. Seuls certains textiles viennent de pays étrangers comme la Tunisie mais là intervient la seconde: la marque ne se procure que des matières issues de productions écoresponsables.

Cette initiative locale vit au lendemain de son lancement plus de 500 précommandes alors qu’elle n’en espérait à son éveille que 100. Ce succès vient ici démonter deux idées fixes encore bien tenaces. D’abord la production bio et écoresponsable n’a jamais été moins rentable que les vastes opérations de fabrications mondialisées, qui par ailleurs contribuent à augmenter la quantité de navires surchargés de produits industriels, la durée de leurs trajets et par conséquent l’intoxication des eaux et d’autres environnements. Voyons aussi que la fabrication de produits bio contribue durablement à relocaliser les emplois et à dynamiser l’économie locale en favorisant les circuits courts et qu’elle n’est nullement entravée par un coût du travail qui serait selon certain trop écrasant.

Voilà une affaire qui s’étendit rapidement à l’échelle des régions françaises et qui est devenue  un des exemples de projet en quête d’alternatives à un mode de production qui use toujours plus la branche sur laquelle nous sommes tous assis.